GABIN, septembre 2011Onze septembre 2004, lors de l'échographie du troisième trimestre, le diagnostic est mauvais. “Votre bébé ne va pas bien, il n’a presque plus de liquide amniotique, son coeur fatigue, il a une grosseur à la tête, nous devons effectuer des examens complémentaires”. Douze septembre, rendez vous chez l’obstétricien, il cherche le battement du coeur en vain. La nouvelle tombe comme un couperet : votre enfant est mort. Treize septembre, j’accouche d’un petit garçon. Gabin vient de faire un bref passage sur terre, après 7 mois de grossesse mon bébé est mort !
Alors une longue route s’annonce, je ne pourrais pas faire l’impasse des sentiments qui vont me traverser les jours et les mois qui vont suivre : tristesse, colère, désespérance, injustice .... Je vais devoir accepter toutes ces émotions pour exprimer ma terrible douleur. Puis viendra le vide dans mon ventre et surtout dans mon coeur. Mais que vais je faire de tout cet amour que j’avais préparé pour Gabin ? Pourquoi la vie m’a fait traverser une telle épreuve ? Dois je m’éteindre à jamais et ne plus supporter tout ce qui me le rappellera : une femme enceinte que l’on croise dans la rue, des rires d’enfants ? Ou vais-je devoir faire la route d’un deuil accompli qui me donnera la valeur de la vie et me permettra d’être une meilleure épouse, une maman plus aimante et aujourd’hui une femme qui a choisit d’être utile à celles et ceux qui traversent la même épreuve. Aujourd’hui, la mort de Gabin ne me fait plus souffrir car il sert ma vie et celle des personnes que j’accompagne. Par quelles étapes passer pour aboutir à un deuil accompli ? |